Notre principale patronne est la Bienheureuse Vierge Marie invoquée avec le titre de « Mère de Miséricorde ». Sa fête est célébrée le 16 novembre.
L’icône de Notre-Dame de la Miséricorde a été probablement peinte à Vilnius dans les années 1620-1630. Malgré toutes les investigations, le nom de l’auteur reste inconnu. Le tableau à l’huile dont la taille est de 200 x 165 cm, a été peint sur une planche de chêne, couverte d’une fine couche de craie. Les doubles couronnes en argent et la robe également en argent, le tout doré à l’extérieur, ont été ajoutés sur le tableau entre XVII et XVIII siècle. L’un des traits caractéristiques du tableau est un ex-voto en forme d’une grande demi-lune ajouté dans la partie basse du tableau en 1849. Les murs de la chapelle sont couverts d’ex-votos sélectionnés en argent. Parmi ces ex-votos se trouvent également ceux que le pape Jean-Paul II a envoyés. Le nombre d’ex-votos en argent, exposés à la chapelle, offerts par les fidèles en reconnaissance des grâces reçues, est estimé à environ 8000. Dans cette chapelle, par l’intercession de Notre Dame, les habitants de Vilnius des générations implorent des grâces particulières pour eux- mêmes et ses proches.
De nombreuses copies de l’icône de Notre-Dame de la Miséricorde se trouvent dans les églises du monde entier et notamment dans une chapelle de la basilique Saint-Pierre de Rome. Le Pape Jean-Paul II, durant son pèlerinage à Vilnius en septembre 1993 a prié dans la chapelle de la Porte de l’Aurore. En 1773, le pape Clement XVI a accordé des indulgences à l’égard de la Fratrie pour la Protection de Notre-Dame de la Miséricorde à Vilnius. En vertu d’un décret du Pape, en 1927 l’icône, qui a reçu le nom de Notre-Dame de la Miséricorde, a été couronnée. La couronne d’or a été posée par le nonce apostolique. La cérémonie a été d’une grande importance autant pour l’Eglise que pour l’Etat. (la couronne a été égarée pendant la seconde guerre mondiale).
La Providence Divine a fait que le tableau avec l’effigie de Jésus Miséricordieux a été vénéré publiquement pour la première fois à côté de l’Icône de Notre-Dame de la Miséricorde après à peine quelques années ( en 1935 ). Durant la deuxième guerre mondiale, sur décision de l’archevêque de Vilnius, Mgr Romuald Jalbrzykowski, l’icône de Notre-Dame de la Miséricorde est restée sur place parmi ses fidèles vénérateurs. Quand, après la guerre, Vilnius a été annexée à l’URSS et que les églises ont été fermées, la chapelle de la Porte de l’Aurore est restée ouverte.
Mère de la Miséricorde: L’incitation de confiance
« Marie est pour nous la Mère de la Miséricorde et cette miséricorde elle l’a déjà commencé à la temoigner dès le Calvaire. Désormais chaque grâce coule sur les gens par l’intermédiaire de Marie : Elle renforçait les Apôtres dans leur travail. Elle a fait obtenir l’inspiration pour les Evangélistes. Après Son Assomption, Elle nous protège encore plus et elle nous fait obtenir la miséricorde Divine. Peut-être nous avons à noter beaucoup de fautes dans la vie, peut-être quelqu’un s’est enfoncé dans le péché – Marie lui a fait obtenir la grâce de la conversion. Combien de fois cela s’est répété, cela reste le mystère connu seulement à Dieu, mais si cela était souvent, nous devenions l’objet des interventions plus particulières de notre Mère de la Miséricorde. C’est Elle qui nous a mis sur les lèvres les paroles : « JESUS, J’AI CONFIANCE EN TOI » et Elle a rejeté le moment de la peine éternelle et terrible. Certainement, tout cela provient de Jésus Miséricordieux, mais toute grâce qui nous est accordée vient à nous par Marie. (…) Les preuves de cela sont les nombreux lieux miraculeux où par l’intercession de la Vierge Marie, les gens ont l’expérience des guérisons, des consolations dans la tristesse, de l’espoir dans la détresse. Cela n’était pas l’oeuvre du hasard que le tableau du Sauveur Miséricordieux se réjouissant de la vénération et des grâces dans le monde entier, a été exposé pour la première fois au pied de la Mère de la Miséricorde (28 IV 1935) le Premier Dimanche après Pâques pour qu’elle l’approuve et recommande. Alors renforçons encore les liens nous unissant avec la Mère de la Miséricorde et confions-nous en Elle infiniment ».
l’abbé Michel Sopoćko